• Bienvenue sur cette nouvelle page qui prend le relais de http://marieglobetrotter.unblog.fr

    En effet, je n'ai pas été longue à atteindre les limites de ses capacités d'accueil.

    Espérant aller un peu plus loin avec ce site...


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  • Hier, séance de coiffure pour Lydie qui s'apprête à prendre deux jours de congés pour faire un petit voyage. Cela m'a donné l'occasion d'assister à la réalisation d'une transformation que je n'avais pas anticipée.

    Première phase : Application d'une crème lissante et démêlage puis réalisation de tresses circulaires, en ajoutant des mèches afin d'assurer parfaites régularité et continuité.

            

         


    La phase suivante consiste à coudre des lignes de cheveux sur les tresses pour aboutir à une vraie coiffure à l'occidentale.


          




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  • Nous y sommes ! Demain je renoue avec l'enseignement ! J'ai hâte de faire connaissance avec mes nouveaux élèves. L'accueil, lors de cette première journée avec mes collègues a été très convivial. De ce côté là, je ne me fais pas de souci.

    C'est parti...


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  • Ma rentrée s'est bien passée. J'avais un peu oublié comme 24 enfants ensemble, ça bouge !

    Les prénoms sont exotiques : Ghofrane, Rokiatou, Moussa, Tarek, Jenaba...

    Je les ai trouvés vraiment attachants, tout excités de découvrir une si étrange maîtresse à l'accent bizarre.

    Ouf !


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  • La prise en main de ma classe se fait progressivement. Je trouve mes élèves tout à la fois pertinents et impertinents. Ils ne s'arrêtent jamais de parler. Je suis obligée de mettre en place un cadre assez strict, pour canaliser leur énergie débordante.

    L'école étant privée, ils sont tenus d'apporter beaucoup de matériel, y compris des paquets de mouchoirs en papier, une ramette de papier A4, des cahiers, des livres, du papier calque, etc. Je n'ai pas encore terminé de faire l'inventaire des fournitures, et comme bien sûr, chacun n'a pas forcément tout ce qui est requis, c'est un peu compliqué.

    Ils sont également soumis à l'obligation de porter un uniforme. Les garçons sont vêtus d'un bermuda et d'un tee-shirt ou d'une chemisette kaki.

    Les filles doivent porter une robe vichy bleu marine. Mais là, surprise ! Il n'y en a pas deux pareilles ! Elles rivalisent de créativité pour ajouter là un rang de croquet, là une coupe originale ou encore un col en dentelle. En fait, le tissu étant imposé, la confection est confiée à une couturière qui a toute liberté dans sa réalisation.

    Et c'est très bien ainsi. La tenue n'est donc plus si uniforme que ça tout en conservant une unité et en s'affranchissant des marques si chères à nos élèves français. 

    Billet scolaire





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  • L'école est finie et c'est tant mieux, parce qu'après seulement une petite semaine, je suis déjà bien éprouvée...

    Mais j'ai trouvé le truc : cet après-midi, j'ai fait sport avec mes élèves, qui ont joué à "Poules, renards, vipères". Ils n'arrêtaient plus de me dire "Merci Madame" les yeux brillant d'adoration !

    Par contre, j'étais consternée de voir tous les papiers des goûters par terre après la récréation et j'ai incité ma classe à les ramasser. Réaction pas du tout habituelle, puisqu'une personne chargée de l'entretien y pourvoit après chaque récré. 

    Je vais proposer un roulement de nettoyage de cour par les classes au prochain conseil d'école.



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  • Ce matin, nous sommes allées au bazar faire quelques emplettes et cet après-midi, j'ai pris ma première leçon de cuisine. J'ai donc découvert la manière de faire "la sauce" à partir des graines de palmier.

    Cours de cuisine

     


    Il faut d'abord rincer les graines (attention, c'est gras) puis les cuire dans l'eau jusqu'à ce qu'elles mollissent et que la chair éclate sous les doigts. 

     

    Cours de cuisine

     

     

     

     

     

    Pendant ce temps, mettre la viande (morceaux de boeuf ou de poulet) à cuire dans de l'eau salée, avec un oignon coupé en lamelles,un petit poisson fumé, du piment, et un coeur de palmier sec pour l'arôme. 

     

    Cours de cuisine




     

    Une fois les graines cuites, les égoutter

    puis les piler dans un mortier.

     

    Cours de cuisine

     




    Malaxer les fibres obtenues dans de l'eau claire et filtrer.

     

    Cours de cuisine

     



    Puis verser ce "jus" dans  la viande .

     

     

    Laisser mijoter pendant au moins une heure.

     

    Ce plat s'accompagne très bien de riz ou de purée d'igname .

     

     

    La tenue du cuisinier diffère quelque peu de celle en usage chez nous.


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  • Depuis jeudi soir, la boîte de nuit qui se tient à proximité de la maison fête l'inauguration de sa nouvelle salle et la fin du ramadan. Au niveau bruit, ça ne me gêne pas plus que la climatisation, mais si je me réveille, je sens mon lit vibrer avec les basses.

    Ce dimanche matin, je suis réveillée tôt par des chants, des choeurs, des tam-tam. C'est la messe qui se déroule en plein air juste sur la place devant l'entrée de la maison. Ça déménage ! Ça crie, ça applaudit ! Et ça dure...

    Je n'y ai pas mis le nez par retenue, mais Lydie m'a assuré que je pourrai m'y rendre, afin de satisfaire ma curiosité. Nous irons donc dimanche prochain.

    Ce soir, c'est moi qui ai fait la cuisine, et à la demande de Lydie je leur ai appris à préparer... des croque-monsieur et des croque-madame !

    Je crois que c'est le nom qui l'intriguait beaucoup. Ce n'est certes pas de la grande gastronomie, mais ça leur a plu. Mercredi je fais un pot-au-feu ou un bourguignon. Je sais que ce sont des plats d'hiver, mais je préfère opter pour une cuisson prolongée.

    Adieu régime...

    Dimanche musical et gastronomique  Dimanche musical et coopératif

     

     


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  • C'est week-end et vendredi, j'étais décidée à sortir un peu. J'avais déjà déjeuné chez Tantie Alice, mais hier soir, Lydie m'a proposé un autre maquis, Chez Ambroise.

    Nous sommes parties vers 19h à travers les ruelles du Groupement Foncier de Marcory, mon quartier de résidence.

    Il fait déjà nuit, mais l'animation n'est pas moindre que dans la journée. Les commerçants sont dans leurs échoppes, les vendeuses itinérantes déambulent, chargées de marchandises diverses dans une énorme bassine en équilibre sur la tête.

    Nous arrivons sur une place sablonneuse. Déserte en plein jour (les gamins y disputent des parties de foot), elle est tous les soirs couverte de tables et de chaises. 

    Nous nous installons et partageons une bière fraîche en attendant les plats que nous avons commandés (daurade et côte de porc braisées). Peu à peu, le maquis se remplit et des musiciens apparaissent. Plusieurs, répartis en divers points et qui ne jouent pas ensemble.

    L'ambiance est conviviale et reste bon enfant. La nourriture est excellente.

    Tout serait pour le mieux si le guitariste ne s'obstinait pas à chanter du Francis Cabrel !

    Soirée au maquis

    Nous passons la soirée à manger et à papoter. Le retour se fait de la même manière. Il est 22h et il y a toujours autant d'activité. Le coiffeur fait une coupe, le tailleur pique à la machine, les étals débordent de fruits et de légumes, la viande et le poisson grillent sur les fourneaux à charbon.

    Je ne ressens aucune gêne, les gens que nous croisons se comportent comme d'ordinaire, jour, nuit, c'est égal. Je comprends mieux pourquoi je vois tant d'Ivoiriens dormir dans la journée, à même le sol ou sur des bancs, y compris et surtout les commerçants qui bordent les routes. Le rythme circadien n'est pas forcément respecté ici.

    J'ai enfin pu avoir un aperçu de la vie nocturne d'Abidjan, considérée comme un atout par ses habitants.

    Il était temps, parce que mon travail à l'école occupe mes journées entièrement. J'ai peu de matériel et je dois tout élaborer. Je me débrouille. J'ai récupéré des aimants d'alternateur dans un garage pour fabriquer des boussoles. La main à la pâte, ce n'est pas qu'une incitation, c'est une nécessité locale.

     Aimants superposés se repoussant

     Ce soir, c'est moi qui ai fait la cuisine. Au menu : chou-fleur au jambon à la sauce Mornay. 

    Le chou-fleur vient de Bretagne ! Loi du marché oblige, il n'est pas plus cher que chez nous.

    Comme mes hôtes sont musulmans (Lydie exceptée), le jambon est du jambon de dinde, vendu à la coupe. On s'adapte !

    Les convives ne tarissent pas d'éloges. Mais je crois bien que les enfants tardent un peu plus que d'habitude à vider leur assiette.

    La prochaine fois, au pays du cacao, je vais opter pour une mousse au chocolat.

    Je crains que l'alimentation ne soit devenue le principal sujet  de ce blog...

     


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  • Comme prévu, ce matin j'ai accompagné Lydie à l'église évangélique de sa paroisse.

    La messe a duré 3 heures et ça n'a rien d'exceptionnel. Je n'avais, bien entendu, jamais vu ça. Le pasteur était prévenu et m'a très gentiment accueillie, il n'a pas repoussé ma curiosité et m'a même invitée à prendre des photos. Comme je ne l'avais pas anticipé, je n'avais pas mon appareil photo.

    Chacun arrive quand il peut et s'installe tranquillement. Plusieurs prêcheurs interviennent, ce qui m'a donné l'occasion d'entendre une femme (elle est pasteur) nous donner une interprètation très imagée d'un passage de l'évangile. Elle nous a fait un véritable show, non dénué d'humour (surtout le passage où il est dit que les homosexuels et les travestis n'auront pas accès au royaume de Dieu), avec une énergie incroyable.

    Tout le monde peut intervenir et commenter à tout moment. Les chants étaient magnifiques, la soliste a une voix extraordinaire, les choristes également.

    Et puis on a poussé les chaises et on a dansé ! Tous ensemble, en rond et en cadence. C'était à la fois insolite et joyeux. Je comprends mieux, à cette occasion, pourquoi les Africains ont tant le sens du rythme, et je n'ai pas résisté à l'envie de prendre un cliché de la petite Kamaria avec mon téléphone cellulaire. C'est qu'ils y sont conditionnés dès le plus jeune âge.

    J'ai été conviée à me présenter à l'issue de la cérémonie, je les ai remerciés d'avoir accepté ma présence parmi eux.

    Je ne suis pas encore convertie, mais je dois reconnaître que je n'ai pas passé un mauvais moment et que certaines paroles (celles ayant trait au manque notamment) ont trouvé quelque résonnance au coeur de mes pensées humanistes.

    Sortie dominicale   Sortie dominicale

     

     


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