• Soirée au maquis

    C'est week-end et vendredi, j'étais décidée à sortir un peu. J'avais déjà déjeuné chez Tantie Alice, mais hier soir, Lydie m'a proposé un autre maquis, Chez Ambroise.

    Nous sommes parties vers 19h à travers les ruelles du Groupement Foncier de Marcory, mon quartier de résidence.

    Il fait déjà nuit, mais l'animation n'est pas moindre que dans la journée. Les commerçants sont dans leurs échoppes, les vendeuses itinérantes déambulent, chargées de marchandises diverses dans une énorme bassine en équilibre sur la tête.

    Nous arrivons sur une place sablonneuse. Déserte en plein jour (les gamins y disputent des parties de foot), elle est tous les soirs couverte de tables et de chaises. 

    Nous nous installons et partageons une bière fraîche en attendant les plats que nous avons commandés (daurade et côte de porc braisées). Peu à peu, le maquis se remplit et des musiciens apparaissent. Plusieurs, répartis en divers points et qui ne jouent pas ensemble.

    L'ambiance est conviviale et reste bon enfant. La nourriture est excellente.

    Tout serait pour le mieux si le guitariste ne s'obstinait pas à chanter du Francis Cabrel !

    Soirée au maquis

    Nous passons la soirée à manger et à papoter. Le retour se fait de la même manière. Il est 22h et il y a toujours autant d'activité. Le coiffeur fait une coupe, le tailleur pique à la machine, les étals débordent de fruits et de légumes, la viande et le poisson grillent sur les fourneaux à charbon.

    Je ne ressens aucune gêne, les gens que nous croisons se comportent comme d'ordinaire, jour, nuit, c'est égal. Je comprends mieux pourquoi je vois tant d'Ivoiriens dormir dans la journée, à même le sol ou sur des bancs, y compris et surtout les commerçants qui bordent les routes. Le rythme circadien n'est pas forcément respecté ici.

    J'ai enfin pu avoir un aperçu de la vie nocturne d'Abidjan, considérée comme un atout par ses habitants.

    Il était temps, parce que mon travail à l'école occupe mes journées entièrement. J'ai peu de matériel et je dois tout élaborer. Je me débrouille. J'ai récupéré des aimants d'alternateur dans un garage pour fabriquer des boussoles. La main à la pâte, ce n'est pas qu'une incitation, c'est une nécessité locale.

     Aimants superposés se repoussant

     Ce soir, c'est moi qui ai fait la cuisine. Au menu : chou-fleur au jambon à la sauce Mornay. 

    Le chou-fleur vient de Bretagne ! Loi du marché oblige, il n'est pas plus cher que chez nous.

    Comme mes hôtes sont musulmans (Lydie exceptée), le jambon est du jambon de dinde, vendu à la coupe. On s'adapte !

    Les convives ne tarissent pas d'éloges. Mais je crois bien que les enfants tardent un peu plus que d'habitude à vider leur assiette.

    La prochaine fois, au pays du cacao, je vais opter pour une mousse au chocolat.

    Je crains que l'alimentation ne soit devenue le principal sujet  de ce blog...

     

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