Lydie m'a invitée chez les siens à l'occasion d'une fête familiale, un membre de la belle-famille de sa sœur cadette étant accueilli pour la première fois. Un menu de choix a donc été élaboré, du "coq à la sauce arachide". Lydie s'était portée volontaire pour apporter les hors d'oeuvre. Elle a, bien entendu, souhaité profité de l'opportunité d'une "french touch" et m'a demandé de l'aider à préparer... des croque-madame.

Autant pour l'illustratrion du savoir-faire français.

Mais les convives ont été séduits et les éloges ont afflué. Mission accomplie !

La dégustation se fait sur le mode de la retenue, on fait honneur aux plats qui sont offerts, on remercie et on félicilite à répétition. Une fois rassasiés, les conversations s'animent et les plaisanteries fusent. Les échanges sont chaleureux et l'écoute attentive.

Ce fut pour moi, une immersion en douceur dans la culture locale et par un biais que j'apprécie tout particulièrement.

Ce matin, au moment de sortir pour me rendre à l'école, des trombes d'eau se sont abattues sur Abidjan. Des trombes, des baquets déversés d'un coup, une piscine dont le fond lache alors qu'on est dessous.

Les couloirs de l'école se sont changés en canaux. Du coup j'ai retiré mes chaussures (l'eau était heureusement très claire). Vu les regards apitoyés de mes élèves, ce ne doit pas être un procédé très habituel. 

Cinq minutes plus tard, soleil, chaleur, évaporation. À la récréation, ne subsistaient que quelques flaques dans le bac à sable qui s'était pourtant transformé en pataugeoire.

Tout le monde s'accorde à dire que tout pousse en Côte d'Ivoire et c'est vrai qu'on trouve des bananiers à chaque coin de rue (et des manguiers et des cocotiers, etc.). Pas étonnant avec un tel climat. Aujourd'hui la température est montée à 33°. Et vous, pas trop froid ?

Pour étayer mes dires, voici quelques clichés pris à deux pas de la maison. Ils ne sont pas d'excellente qualité mais on y discerne les cabosses de cacao. Les feuilles de cacaoyer ressemblent à celles du châtaignier, mais elles sont environ deux fois plus grandes. Les fleurs éclosent directement sur le tronc ou les grosses branches. Les régimes de bananes ne sont pas mal non plus. C'est encore un peu tôt pour photographier les mangues.

Cet après-midi, je suis allée visiter le village Yi-ki, sorte d'écomusée africain hébergeant quelques objets usuels ou d'ornement.

Puis je suis allée faire un tour au marché de Cocody ; et là, je me fais harponner par tous les vendeurs qui cherchent à écouler leurs articles, moins chers, un bon prix, meilleur marché, etc.

Je ne connais rien au marchandage ! Et je ne l'apprécie pas tant que ça. Heureusement, Lydie est là et elle est dure en affaire...

Enfin ! Hier soir je suis retournée au maquis "Chez Ambroise" et j'ai pu profiter de l'animation assurée par un groupe de percussions et danse africaines. Quelle énergie ! En fait, la prestation était assez complète, mêlant musique, danse, jonglerie et acrobatie (avec du feu !). Un moment trépidant qu'il me tardait de découvrir.

 L'envie de partager restant la plus forte, je vous joins une vidéo (improvisée) dont la qualité laisse vraiment à désirer, mais qui vous donnera un tout petit aperçu, sonore et visuel, du spectacle.

Aujourd'hui, direction la plage, mais pour changer un peu, nous sommes allées à Azuretti, petit village de pêcheurs, sur la grève. Nous avons eu la chance d'arriver au moment où une pirogue était remontée sur le sable. Je vous laisse apprécier l'effort de l'équipage ghanéen, qui a accepté que je le photographie et filme.

Un pur moment d'authenticité (je me la joue un peu à la Nicolas Hulot, là, mais tant pis !)...

 La pirogue se déplace sur des rouleaux - de simples troncs - eux mêmes placés sur deux longs rails de bois. 

Aujourd'hui, grisaille et chute des températures. Si la longitude a très peu varié, la latitude est pas mal remontée.

Me voici de retour à Abidjan. Ce n'est plus tout à fait l'inconnu, Lydie et Mokta (le chauffeur de mon logeur) sont venus m'attendre à l'aéroport. Accueil très chaleureux, dans tous les sens du terme !

L'école a repris ce matin, mes élèves avaient l'air contents de me retrouver : inconscients, amnésiques ou diplomates ?

Le soleil et Lydie vont m'aider à soigner mon rhume. Cette dernière m'a d'ailleurs prescrit un traitement de choc : une bonne douche froide pour me "déstresser".

Pas sûr que je me laisse convaincre.

La saison des mangues approche. Les voici qui grossissent et arrivent lentement à maturité.

Deux nouvelles photos pour compléter mon petit répertoire de botanique africaine et vous faire profiter de mes découvertes.

Il faut vraiment que j'étende le champ de mes explorations.

Aujourd'hui je suis retournée me baigner. C'est vraiment ce que je trouve de mieux à faire, le week-end, à Abidjan.

J'ai retrouvé les paillottes et le poulet braisé, qui s'est quand même fait attendre un long moment.

La photo est ratée, le diaphragme ne s'est pas totalement ouvert, mais ça donne quand même une idée de l'environnement.

Nous étions dimanche et l'affluence était plus importante. Du coup, la route à deux voies qui mène à Bassam était très encombrée. Ça m'a rappelé Quiberon et la joie des embouteillages lors des retours.

Sauf qu'ici, bien sûr, on emprunte la voie de gauche dès qu'elle est un peu libre, ou la voie de droite quand on n'a ni trop pitié des amortisseurs, ni des passagers. 

En cours de route, une jeune maman est montée avec ses deux bébés, jumeaux de trois mois, et c'est moi qui ai bercé la petite fille tout le long du parcours. Une vraie merveille.

Ce soir, je me suis rendue au centre équestre Saint-Michel pour ma première reprise abidjanaise. J'ai monté Dakota, un très gentil selle français, pas trop grand, qui s'est conformé d'assez bon gré à mes sollicitations. Nous avons travaillé l'incurvation aux trois allures (les connaisseurs apprécieront).

Ça fait du bien de renouer avec une activité qui me permets de me détendre et rompt un peu avec le dépaysement.

Le cheval est universel.

      On dirait bien que je l'ai un peu fatigué...